The Odyssey

Etape 1: Le mot du vainqueur, Kelta Nacio

Odyssée  Chant IX

Jour 1 :  "Nous partîmes cinq cent, mais par un prompt renfort ... " Oups, pardon ! Trompé d'épopée. Je reprends.

Jour 1 :  "Nous partîmes de Troie saccagée, dévastée, pillée et ravagée ..." et tutti quanti. Un bon petit boulot de barbares mal dégrossis. La routine habituelle, quoi ! Quand l'idée nous vint d'un petit digestif : une razzia sympa chez nos ennemis Thraces. Nous primes donc la route au plus court : Nord d'Imbros, Sud de Samothrace et contournement de Thassos par le Nord. Premier pari, je décide, contre l'avis de l'augure zezos, de ne pas changer de voile. Sous foc donc. Nous ne nous attardons pas chez nos hôtes les Cicones, d'autant qu'il est déjà trois, quatre heure du mat (semer le chaos et la destruction, d'accord, mais ce n'est pas une raison pour être grossier), et bientôt cap au Sud dans le peloton de tête.

Jour 2 :  Les choses se gâtent : au matin, j'émerge une heure et demi après la sonnerie du coq, si bien qu'au contournement d'Amorgos, je fais un détour de plusieurs miles. Trois cent places de perdues. Désabusé, je fixe un cap constant vers le Nord de Théra, puis sur AntiCythère. Je suis plus fumasse que le Santorin. Quoi que son éruption remonte quand même à quatre siècles.

Jour 3 :  Le vent tombe de plus en plus. Changement de grib au milieu d'une zone de calme : l'augure zezos a trop forcé sur les hallucinogènes, ces prédictions sont incompréhensibles. J'aime bien naviguer dans ces conditions : seul maître à bord, fier, indomptable ... et criant "M.... !!!" aux dieux (pas trop fort quand même, ils pourraient entendre). Le navire remonte sur la tête de course. Je reprend confiance. Trop. Je le laisse imprudemment filer à cap fixe quelques heures sans surveillance. Lorsque je le récupère, il est à 171 degrés du vent : à nouveau cent places de perdues ! Je conclu que "Décidément, ce n'est pas ma course."

Jour 4 :  A l'approche d'AntiCythère, zezos le Thrace ouvre une boite de tripes de brebis à la groseille. Il en tire un oracle suspect : une route sud en arc de cercle bombée vers l'Ouest, dont l'extrémité, par conséquent, pointe à l'opposé de notre destination. Perturbant ! Et si les vents changeaient au grib suivant, vers minuit ?! Il recommande 135 degrés afin de gagner plus vite vers le Sud. Je décide de suivre sa route, mais à 142 degrés afin de rester le plus à l'Ouest possible. Cela retardera le changement de bord suivant d'une demi heure, mais pour perdre quelques dizaines ou au maximum centaines de mètres. Peu importe, vu que mes erreurs successives m'ont déjà coûté plusieurs miles de retard sur McFly alors en tête.
     Minuit arrive : grand tirage du loto de l'Olympe. Bingo !!! Zezos m'annonce que les dieux m'ont attribué le ticket gagnant. Cap à l'Ouest, toute ! Ma trajectoire décalée m'a ramené en tête de course.

Jour 5 :  Certains concurrents ayant filé tout droit la veille, se trouvent plus avancés, mais au Nord. Une route Sud-Ouest vers des vents plus forts nous permet de les distancer.

Jour 6 :  Vers l'Ouest. Et c'est à peu près tout ce dont je me rappelle. Consommation excessive de lotos, certainement. Faut dire que les lotophages ne se sont pas fichu de nous. C'est de la bonne. Libyenne ou Tunisienne, je ne sais pas, mais ça glisse vers Djerba. Ça plane même ! Oh ! Une sirène assise en amazone sur un cheval de Troie rose !!!

Jour 7 :  Depuis hier, je reste au Nord. Il ne s'agit pas de prendre une option différente. Et hasardeuse ! Mais de suivre les indications de zezos tout en rajoutant un petit degré ou en virant quelques minutes plus tard, à chaque fois pour gagner légèrement et progressivement vers le nord sans pour autant s'écarter de la direction optimale. Chaque changement de grib est un coup de dé qui peut rebattre les cartes. Je choisis donc de rester à l'écart du peloton et de finir derrière lui si les vents basculent, mais devant sinon.
     La journée se termine avec une aile de mouette sans vent et le grib de 18 heure qui encore une fois rend zezos inutilisable. Quoique ! Depuis le temps que je le vois perdre les pédales dans ce genre de circonstance, j'ai un peu appris à deviner ce qu'il cherche à nous dire. Et en l’occurrence, il me semble qu'il nous enverrait plus au nord, s'il avait toute sa tête. Dont acte.
     
Jour 8 :  L'aile de mouette est suivie d'un arc de cercle qui me ramène vers le nord. A posteriori, je constate que la trajectoire aurait été plus tendue et donc plus avantageuse si j'avais viré encore plus tard. Tant pis. Je suis quand même au nord de la flotte et vais profiter d'un meilleur angle pendant les heures qui reste. Et je passe donc la ligne en tête, avec en guise de drapeau à damier le message : "Une erreur est survenue". VR, c'est trop glamour !

B.  alias  Kelta Nacio

Classement de l'étape 1:

Etape 2: le mot du vainqueur, grogogoth:

Bonjour à tous, c’est encore moi.

Haletante cette course en PDD ! Bravo et Merci à tous les participants. Cette victoire-là est peut-être la plus belle, parce que c’est la plus récente, qu’elle ne se joue qu’a 32 secondes, et qu'il y avait du beau monde.

Pour moi, cette course ressemble un peu à ça :

« L’ensemble de la communauté VR regardant, ébahis et désemparés, la masse de nouveaux bugs qui lui tombent sur la figure »

Et y en a eu ! Des progs qui bougent quand on change le cap, des twa qui bougent quand on change l’heure, des vents affichés qui ne sont pas les vents de l’instant mais ceux que l’on aura dans 10 minutes, un cap qui change juste en appuyant sur le cadenas du régulateur, la fonction « voiles auto » qui saute, un blackout complet, la ligne de projection qui disparait, tout le monde qui part dans le golfe de Guinée, ou qui disparait complètement… pfiouuu… faut l’aimer ce jeu !

L’histoire commence avant la course ; j’attire l’attention de mes petits camarades sur le fait que les c0 vont être dans la course ; Eole semble être en leur faveur. J’essaye de les convaincre de prendre le c0… ...  et je pars en voiles Light… comme toute l’équipe… sauf un.

J’ai passé mon temps à râler contre ce pitain de vent de travers ! C’est vrai quoi ! on arrive sur une bouée vent de travers, on vire, et hop, mise à jour des vents… vent de travers ! tu peux les laisser dans la cale tes voiles de course ! Un complot mondial vise à faire gagner les c0… On n’arrive jamais à les mettre ces voiles Light, ou seulement dans des zones de molles tournoyantes, et on se prend alors un max de pénalités ! Rappelons-nous que nous sommes dans l’Odyssée, ce périple ou les dieux mettaient tout en œuvre pour empêcher Ulysse de rentrer. Eh bien, Ulysse, c’est moi avec les voiles light ! Les dieux m’en veulent.               Personnellement.

Coté courses, mis à part ces salopards de c0 qui nous narguent, ça ne se passe pas trop mal ; je passe en tête des light à la bouée 2, je merdoie dans la molle et me retrouve derrière à la 3, une option nord me remet en tête à la bouée 4, avec un petit matelas, qui aura toute son importance…

Et à l’approche de la 5, je n’y crois plus du tout. La dernière mise à jour a encore retardé l’heure du lancement de nos voiles. J’ai failli faire un tout droit et tout laisser tomber. On n’arrivera jamais à les rattraper ces oiseaux-là. Puis je me dis que peut-être, si par hasard y avait une ouverture… j’ai quand même une bonne avance, 0.05nm sur McFly, ça suffit amplement...

Bouée 5, la chasse aux c0 est ouverte. Enfin !

 

Ils ne résisteront que quelques heures. Après avoir mené la course de bout en bout, ils voient la meute de light les dépasser. Fallait pas nous narguer ! na !

Cela dit, je compatis quand même… J’avais eu la même chose sur une étape de la VOR ; en tête au cap Horn avec mes voiles de brise, une zone de molle avait ramené tout le monde de l’arrière, la course de 15 jours s’est transformé en sprint de quelques heures, et mes voiles de brise ne pouvaient pas lutter.

Arrive le moment du dernier empannage, je suis toujours en tête. Je vois que le vent doit tourner à l’arrivée, ce qui nous ouvrira l’angle. Du coup, je n’applique pas mon théorème, qui pourtant a déjà fait ses preuves : « quand t’as envie d’empanner, attend encore 10 minutes ». Et je tourne tout de suite. Erreur. 2eme erreur un peu plus tard, je lofe un peu pour garder de la vitesse, mais c’est encore trop tot ! ce satané Patrice revient comme une bombe. Heureusement, il me restait un peu de mon matelas. 32 secondes. Avec une ligne 100m plus loin, il gagnait la course, ce qui aurai été mérité, vu mes 2 erreurs dans les 4 dernières heures.

Je n’ai pas osé regarder l’arrivée en direct. A 3min de la ligne, je suis sorti fumer ma clope ! j’étais trop énervé, mes calculs mettaient Patrice devant… et je commençais ma préparation psychologique pour accepter la défaite. A la fin de la clope, préparation terminée, je vois que je suis resté devant. C’est toooop !

A bientôt sur une prochaine course,

Gauthier

 

« L’ensemble de la communauté VR attendant, résignés, impatients, et dubitatifs, la route du rhum qui tombe du ciel avec son cortège de nouvelles fonctionnalités (ce ne sont pas des bugs, mais des fonctionnalités !) »

Classement de l'étape 2: 

Etape 3: Le mot du vainqueur, lagona:

Bonsoir à tous,

cette leg 3 se termine, avec son lot de contents et de mécontents ...

Merci à tous ceux et celles qui m'ont encouragé et félicité dans ces dernières heures 😋

Je tenais à féliciter le podum d'abord avec Jérôme qui est bien revenu, sans faire de bruit et Nico qui a bien résisté et effectue une belle arrivée, juste devant Claude ...

Je voudrais également féliciter tout ceux qui ont passé la nuit dernière (enfin, c'était pas la nuit pour tout le mpnde...😛) à tirer des bords en essayant de grappiller quelques dizièmes de mille à ses adversaires ; Je pense notamment (mes excuses à ceux que j'oublie ... je ne les suivais pas forcément) à Michael et à Nico qui se sont accrochés jusqu'au petit matin ... (où le loup les mangea ... 😇). Je pense aussi à Mousse (facilement repérable grâce à sa robe rose), Théo, Richard et Claude et bien d'autres ...

La vitesse rend intelligent dit-on ... et effectivement, j'ai bien profité de ce supplément de vitesse dû  aux Light par rapport à mes adversaires en Jib ... me permettant de gérer ma nuit sans trop de pression (sur le canapé quand-même)

Même si c'est parfois frustrant, je considère, comme certains, que le choix des voiles dans ces courses apporte un intérêt (même si une course avec choix imposé ou en SO de temps en temps pourrait également être intéressante) ; Comme Joris l'a dit, aucune de mes simulations avant la course ne donnait les C0 gagnants ... mais aucune ne leur donnait non plus 1h1/2 d'avance à la sortie du détroit de Messine. J'avais néanmoins annoncé à mes coéquipiers que les options C0 et WP pouvaient être  envisageables ...

Je note également que le déroulement de cet leg est assez différent de celui de la leg2  :

• dans la leg 2,
  à 24h de l'arrivée, il y avait 8 C0 en tête suivi de 1 WP, puis 16 Light ,
  à l'arrivée : 20 Light en tête, suivi de quelques C0 et du pauvre WP 27è
• dans cette leg3, à part les 2 premiers jours où les C0 avaient fait un écart énorme et étaient donc très nombreux en tête, la remontée s'est effectuée progressivement
  à 24h de l'arrivée, le classement était un peu faussé mais à 48 h de l'arrivée  : Dans les 11 bateaux de tête 7 C0, 2 Light, 2 WP+p
  à l'arrivée : 2 Light, 2 WP+p, 3 Light, le premier C0 est 8è, puis encore un WP et un C0

Tout ça pour dire que cette manche était très équilibrée entre les différents choix de voiles et que ça n'empêche pas la course d'être intéressante ...

J'en profite pour dire que si tout le monde était en "mode furtif", (comme j'ai pu le voir proposé sur le forum), nous n'aurions pas eu cette belle nuit à tirer des bords le long des côtes espagnoles ...

Bonne nuit de récupération à ceux qui sont arrivés,

Bon courage et bon vent à ceux qui sont encore sur l'eau,

A+

Henri

Classement de l'étape 3: 

Etape 4: le mot du vainqueur, Tibalus:

Petit compte-rendu de cette étape pleine de suspense....

Départ en mode mineur, comme souvent... Pastoo, Mousseline et Yoda prennent les commandes. Au fil des empannages successifs, j'accuse un retard de plus d'un mile sur le trio de tête. Je tente un premier coup pour revenir, en plongeant directement vers les côtes africaine, évitant ainsi un double empannage ...Mais l'écart se creuse encore. La tentative suivante est plus fructueuse, je monte un peu plus au nord vers la Sardaigne, afin d'aller rechercher des vents plus forts, et éviter un changement de voile si possible. Pari gagnant, je reviens sur Mousseline, qui a pris la tête de la course. Ce sera de courte durée, car j'empanne trop tard en soirée du 21 et trop tôt lors de la bascule du petit matin suivant, mal réveillé. A la pointe sud de la Sicile, on est 5 dans l'échappée, toujours emmenée par Mousseline, avec Coco29, Grogogoth, Pastoo. La remontée vers Corfou profite largement à Pastoo, qui a suivi une route plus au Sud, avec beaucoup plus de vent, il a 1.5 miles d'avance. Le contournement de Corfou se fait en partie pendant la nuit, je décide de mettre des WP jusque la pointe Nord-Ouest de Corfou, lever à 3h00 du mat pour repasser en TWA pour m'assurer d'avoir un angle supérieur à 60° jusque la bouée, puis à nouveau WP et voile manu pour éviter le passage par le Spi afin de rejoindre le détroit de Corfou. Mousseline et Grogogoth sont en voiles auto, ils souffrent d'une pénalité supplémentaire. Pastoo décide de passer du génois au spi léger, ce qui lui fait perdre une partie de son avance. La descente vers Ithaque est truffée d’embûches, avec le passage d'une zone de hautes pressions. Olivier décide de faire des figures qui lui font perdre beaucoup de temps, Pastoo passe la zone de vents faibles plus à l'ouest ce qui lui permet de reprendre de l'avance, je négocie la difficulté non sans mal, car en réunion pour une partie de la difficulté, les cartes progs sont consommées à une vitesse inversément proportionnelle à celle du bateau. A la sortie de la zône de hautes pressions, Pastoo a 0.7 miles d'avance, Claude et Gauthier sont derrières à 0.4 miles. Reste à négocier la dernière difficulté pour rejoindre Ithaque, l'arrivée se fait avec des vents dont l'angle change rapidement, ce qui oblige à faire 4 empannages pour profiter un maximum de l'évolution des vents. Pastoo décide de n'en faire que 2, pour éviter les pénalités. Mais il va perdre plus de 20 min dans ce finish, dommage après avoir fait une très belle course. Claude et Gauthier se disputent la 2ème place, qui tournera finalement à l'avantage de ce dernier. Derrière, les winch pro ont décidé de brûler leur matériel, pas très pro. 😂😂 Une belle régate, bien tactique comme on les aime, et qui cloture cette Odyssée. 

Marc.

Classement de l'étape 4: 

Classement général de la course: